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À la demande du gouvernement japonais, soucieux de la supériorité démontrée par l’armée allemande pendant la Grande Guerre dans le domaine de l’optique (lentilles pour télémètres, jumelles), Nikon est fondée le , via la fusion de trois fabricants d’optique leaders sur le marché (Tokyo Keiki Seisaku Sho, Iwaki Glass Manufacturing et Fujii Lens Seizo Sho), avec pour stratégie la fabrication des lentilles de qualité, notamment pour des microscopes1. La société se nomme initialement Nippon Kōgaku Kōgyō (日本光學工業株式會社?), en français « optique japonaise S.A. »). Elle est rebaptisée Nikon Corporation (株式会社ニコン?) en 1988, en reprenant le nom de ses appareils photo. Le nom Nikon, qui date de 1946, est une fusion de Nippon Kōgaku (日本光学?, « optique japonaise ») et de la marque Ikon de Zeiss. Cela causa certains problèmes en Allemagne, car Zeiss se plaignit que Nikon empruntait sa marque déposée. Ainsi, de 1963 à 1968 le Nikon F porta le nom « Nikkor » et non plus Nikon. Le fondateur de Nikon est Koyata Iwasaki, ancien président du groupe Mitsubishi.

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Nikon se consacre d’abord à la fabrication de matériel militaire (jumelles, viseurs) et prend son essor en 1930 ; le traité de Washington de 1922 ayant limité la taille de la flotte de guerre du Japon, le Ministère de la marine décide un programme scientifique intensif pour doter chaque unité navale du summum en technologie optique (périscope, télémètre), et compenser ainsi l’avance prise par les Britanniques et les Américains en électronique. En 1935, Seiki Kogaku (qui deviendra Canon) demande à Nippon Kogaku de lui livrer des objectifs pour son appareil à télémètre, situation qui perdurera jusqu’en 1947. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Nikon passe d’une à 19 usines de fabrication tournant à plein régime, employant près de 23 000 personnes2.